VIP216 – L’OTAN

L’OTAN a eu soixante-treize ans hier, le traité ayant été signé le 4 avril 1949 à Washington.

Je lis actuellement les Mémoires de Lester B. Pearson, qui a apposé sa signature au Traité ce jour-là comme secrétaire d’état aux affaires extérieures du Canada. Dans le troisième chapitre du second volume, il raconte sa participation au processus de négociations qui a amené la création de l’OTAN. Ce qui m’a frappé dans ma lecture est qu’il attribue le besoin de créer l’OTAN au droit de véto des cinq grandes puissances, surtout à l’URSS, lors de la création de l’ONU en 1945.

Cette perspective est encore d’actualité.  Traité de défense mutuelle, l’OTAN a participé à de rares opérations militaires jusqu’à aujourd’hui. Mentionnons son engagement dans l’ex-Yougoslavie depuis 1993 et encore aujourd’hui, dans la KFOR sous mandat de l’ONU.

Après les attaques du 11 septembre 2001 à New York, les États-Unis ont demandé l’application de cette défense mutuelle contre le terrorisme et l’OTAN a répondu positivement, sans adhérer aux invasions de l’Irak, ni de l’Afghanistan, où elle a pris la suite avec la FIAS.

Aujourd’hui, l’OTAN est un géant de verre, et Mao dirait un tigre de carton. Militairement, il est totalement dépendant de la politique extérieure étatsunienne, mais impuissant à intervenir en Ukraine, prétextant l’arme nucléaire russe. L’OTAN laisse donc les Russes tuer les Ukrainiens et détruire leurs villes. Il suffirait de quelques avions et chars disponibles dans les pays voisins pour permettre à l’armée ukrainienne, qui se comporte si merveilleusement, de repousser les Russes chez eux et de libérer son territoire national, incluant le Donbass et la Crimée.

Quant aux sanctions…

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