






Le gouvernement du Québec, par la bouche de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, a finalement admis que le Québec vit une crise de l’habitation. Je me permets donc cette courte analyse basée sur les notions fondamentales de l’économie : le prix et la quantité.
Le prix de l’habitation touche d’abord les familles à faible revenu. Le gouvernement offre une aide par les logements municipalisés, dit HLM, et le supplément au loyer dans d’autres propriétés admissibles, comme les coopératives et les organismes sans but lucratif dit OSBL. Le problème est le coût permanent qui augmente continuellement.
Au Québec, plus de trente mille familles logeant dans les coopératives d’habitation locative paie environ la moitié du prix du marché, sans coût nouveau pour le gouvernement, sinon sa bureaucratie inutile. Ça, c’est une vraie solution.
Les OSBL font de même pour les personnes qui ont des besoins particuliers.
L’autre groupe qui est touché par le prix de l’habitation est formé des premiers acheteurs d’une maison unifamiliale. Robert Kiyosaki dit qu’un tel achat n’est jamais un bon investissement, jamais... J’ajoute que toute subvention gouvernementale pour ces premiers acheteurs fait augmenter le prix de ces maisons en augmentant le nombre de gens qui veulent les acheter. Le mythe de Sisyphe.
Regardons maintenant l’aspect quantité. Quand j’étais jeune, nous vivions à huit dans un logement à trois chambres à coucher. Aujourd’hui, un tel logement ne loge qu’une famille monoparentale avec ses deux enfants, soit moins de la moitié de gens. Il faut donc construire plus du double de logements pour la même population
De plus, au Québec, on reçoit des dizaines de milliers d’immigrants chaque année, ce qui exige la construction de nouveaux logements pour les loger convenablement.
Finalement, les Airbnb et autres semblables font diminuer le nombre des logements disponibles et créent des vacances dans le secteur hôtelier, sans oublier l’évasion fiscale.
Si j’étais premier ministre, je voudrais, dans l’ordre,
20220420