






On dit qu’en 1981, lors de sa première réunion avec ses économistes, Ronald Reagan leur a demandé comment il pourrait être sûr que l’économie serait à la hausse lors des élections de novembre 1984. Ils revinrent en disant : « On one hand… On the other hand… » Reagan les retourna faire leur devoir et ils revinrent le lendemain en proposant de faire chuter l’économie au plus tôt pour qu’elle se relève à temps avant les élections de 1984. Vous savez le reste.
La même chose se produit actuellement. Devant une inflation causée par les déficits des gouvernements étatsuniens et canadiens et par le manque permanent de main d’œuvre, la Fed étatsunienne, avec un retard inexplicable, suivie par la banque centrale du Canada, ont multiplié le taux directeur par dix et treize depuis le début de l’année. Pourtant, le taux d’inflation a commencé à baisser dès le mois passé et je prévois qu’il baissera lors de la prochaine publication des taux dans les deux pays. Alors, pourquoi augmenter encore le taux directeur, et surtout, pourquoi y ajouter trois-quarts de pourcentage?
Je peux me tromper. Pour que le taux d’inflation se remette à augmenter, il faudrait que le prix de l’essence augmente, mais on sait qu’il a diminué encore lors du dernier mois, et il est à $1,466 chez moi aujourd’hui! Alors, je me sens plus proche de la réalité que la Banque du Canada.
20220907