






Je viens de lire un livre intéressant sur la Chine. C’est une groupe français : la Fondation pour les Études de Défense nationale qui l’a produit en 1983: La Chine face au monde. C’est donc une vision française de stratégie internationale touchant la politique internationale, mais ça touche aussi beaucoup la politique intérieure de la Chine, parce que les deux vont de pair.
Ils disent que la Chine a eu trois grandes politiques :
Lors de la Libération, le premier octobre 1949, avec la proclamation de la République populaire de Chine, c’est une situation de Guerre froide qui dominait le paysage mondial. Pour assurer sa sécurité devant les ÉUA tout puissants, qui occupaient le Japon, Formose et le reste de l’Asie du sud, la nouvelle Chine a dû chercher une protection chez son voisin soviétique.
Mao et Khrouchtchev
Évidemment, cette protection lui a coûté cher, très cher même. Et pas seulement en devises. En idéologie surtout, ce que Mao n’aimait pas. Ses rapports de la période ont préparé le conflit entre les deux frères communistes. Et c’est l’originalité de cette vision maoïste que je retiens.
Zhou signe le Traité d'Amitié
Dès 1946, dans ses entretiens avec la journaliste Anne Louis Strong, Mao avait déjà mentionné qu’entre les deux grandes puissances, ÉUA et URSS, il y avait une immense zone englobant des pays capitalistes, coloniaux et semi-coloniaux, en Europe, en Aie et en Afrique. Cette zone était divisée elle-même en deux zones intermédiaires:
« La première catégorie groupe les pays indépendants et les pays en lutte pour leur indépendance en Asie, en Afrique et en Amérique latine. La seconde s’étend à l’ensemble de l’Europe occidentale, de l’Océanie au Canada et aux pays capitalistes qui forment la seconde zone intermédiaire.»
En 1965, Mao aboutit avec la théorie des trois mondes :
En avril 1974, Deng Xiaoping à l’ONU va présenter officiellement cette vision des trois mondes.
Sous les empires précédents, la Chine avait aussi une vision de trois mondes :
Difficile de résumer le livre de 250 pages. Mieux vaut de le lire !
Je reprends les trois politiques avec la vision des trois mondes :
En janvier 1975, devant l’Assemblée nationale populaire, Zhou Enlai présentait les quatre modernisations : agriculture, technologie et défense. C’est son testament politique.
Deng et les quatre modernisations
Zhou a aussi ramené Deng et d’autres dirigeants des années 1955 aux principaux postes du gouvernement. C’est cette équipe qui a repris le pouvoir de la « Bande des quatre » en 1976, moins d’un mois après le décès de Mao.
20150404