






Le président Clinton est entré en fonction en janvier 1993 et son administration a profité de la plus grande période de croissance économique que les États-Unis (USA) aient vue de toute leur histoire. Cette croissance s'est achevée avec la défaite de son dauphin, une élection volée par Bush fils.
La croissance
Parallèlement à cette croissance, la performance de la nouvelle Europe et du Japon a été désastreuse, surtout cette dernière, selon L'OCDE.
Les éléments de ce résumé proviennent de "The Economic Report Of The President", par le "Council of Economic Advisors" et il est daté de janvier 2001. C'est le testament des économistes de l'administration Clinton.
Il s'agit ici d'un estimé de la croissance de la production potentielle. La croissance réelle a été légèrement différente, en diminution, surtout en 2000 et 2001. En moyenne, la croissance potentielle a été de 3.5% annuellement aux ÉUA vs 2.2% dans les pays de l'Euro et 1.4% au Japon. Le rapport lie cette performance à la productivité et à la technologie, la technologie influençant la productivité laquelle influence à son tour la croissance.
La productivité
Remontons donc d'une coche et comparons les variations de la productivité, à la fois la productivité du travail et la productivité totale, en ces mêmes pays.
L'OCDE fournit des données pour l'augmentation de ces productivités entre 1990-5 et 1996-1999 pour chacun des pays du G7. Les résultats sont éloquents.
Comme on peut le voir, les USA font les plus grands gains de productivité et l'Italie, les moindres. Le Canda se maintient au milieu de la course, sa productivité totale demeurant constante alors que sa productivité du travail diminue légèrement.
On remarque que les USA sont les seuls dont la productivité du travail domine la productivité totale. C'est donc par l'ardeur au travail que les ÉUA ont amélioré leur sort durant cette période. Pour tous les autres pays du G7, la productivité du travail fait diminuer la productivité totale.
L'épargne et l'investissement
La liaison entre l'épargne et l'investissement est souvent présentée comme une cause des fluctuations cycliques. Aux USA, les deux éléments fluctuaient pratiquement dans le même sens au début des années 1980, à l'époque de la plus grave récession depuis celle des années 1930. Puis l'épargne a fait défaut, remplacée par les investissements étrangers, surtout de 1983 à 1990.
À l'époque de la récession de 1991-2, la chute des investissements a rendu les USA autosuffisants de ce point de vue, mais avec un effet négatif sur la croissance de l'économie. L'augmentation des investissements étrangers a de nouveau favorisé la croissance des investissements aux USA durant l'ère Clinton, atteignant un maximum à la fin de son mandat; nous en connaissons maintenant les conséquences: une grave récession qui s'éternise et une chute marqué des marchés boursiers et de la valeur du dollar de Washington vs l'Euro.
Cette nouvelle récession est complètement différente des précédentes: la baisse des investissements est conséquente au retrait des investissements étrangers, alors que les autres récessions se produisaient durant une période où les investissements étrangers étaient neutres.
«Meanwhile (in 2000) the current account (a comprehensibe measure that comprises not only the trade balance in goods and services but also net income end transferts) recorded a déficit of roughly 4.3 percent of GDP».
La balance courante et le taux de change
Regardons donc d'un peu plus près cette balance courante. Ce déficit s'est maintenu à environ un pourcent du PIB durant l'ère Clinton, alors que le taux de change du dollar US se maintenait jusqu'aux derniers mois de l'administration Clinton. Comparativement aux décennies précédentes, cette stabilité est frappante.
Le principal problème, en 2000, a été la hausse du déficit commercial vs la force du dollar US, entraînée par les investissements étrangers dans la bulle technologique. Cette situation n'est pas comparable aux situations des décennies précédentes.
Le commerce des ordinateurs et des semi-conducteurs
Le quatrième chapitre du Rapport des conseillers économiques de Clinton est intitulé: «The New Economy in a Global Context». Il commence par le graphique suivant, lequel explique tous les autres phénomènes plus spécifiques montrés auparavant dans ce texte.
La période couverte est suffisamment longue, surtout qu'on y parle ici d'un phénomène récent, la nouvelle économie, avec l'ouverture très récente de l'Internet aux activités commerciales, une idée géniale de Gore.
Le Rapport explique que l'ouverture des marchés a profité grandement aux échanges dans ce domaine. Le volume du commerce a augmenté énormément, se multipliant par deux pour les ordinateurs entre 1987 et 1999 et par six pour les semi-conducteurs entre 1994 et 1999, les champions du libre-échange.
Ce commerce a aussi été favorable aux USA, ceux-ci important des composantes pour fournir leur marché incapable de suivre la demande, qui était aussi mondiale. Les USA importaient donc 60% de leurs composantes, à bas prix, et exportaient 50% de leurs ordinateurs avec la valeur ajoutée, et le contrôle du développement, et les meilleurs emplois...
Le Rapport béatifie donc cette politique de l'administration Clinton et en fait la base de leur démonstration que la globalisation de l'économie par la libéralisation du commerce a été bénéfique aux USA.
20150721