






Le déficit est couvert par différentes activités du gouvernement sans même exiger d'emprunts pour les dépenses qui ne génèrent pas de déboursés, comme les amortissements ou certaines contributions aux fonds de pension de ses employés. Pour couvrir ses autres besoins financiers, le gouvernement doit recourir au financement.
Les emprunts effectués au pays pour couvrir le déficit ne sont pas tellement dangereux, au point de vue économique. Évidemment, ils occasionnent un transfert de richesses à l'intérieur du pays, les rentiers voyant augmenter leurs revenus par la hausse relative des taux d'intérêt; mais le pays ne s'endette pas auprès de tiers. Le service de la dette permet de gérer, en quelque sorte, une partie de la répartition de la richesse du pays. Par ses dépenses, le gouvernement favorise souvent les classes sociales les plus défavorisées, mais par son service de la dette, il procure des revenus à la classe des rentiers et souvent fait augmenter leurs revenus en augmentant les taux d'intérêt.
Les emprunts effectués hors du pays pour couvrir le déficit sont très dangereux, au point de vue économique. Ils donnent un titre de propriété sur le pays à des individus étrangers. Ceux-ci pourront utiliser leur pouvoir de prêteur pour faire des pressions sur le pays vis-à-vis de ses politiques économiques et de ses agissements comme collectivité. Éventuellement, si le pays a de réelles difficultés économiques, il sera à la merci de ses financiers qui pourront accepter ou non des ajustements aux modes de remboursement, comme le Brésil, le Mexique, la Pologne et d'autres semblables ces dernières années. L'emprunt étranger est politiquement dangereux et économiquement déstabilisant.