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Jean-Baptiste Say

By Bernard

Jean-Baptiste Say est né à Lyon et fut partisan du libre-échange. Il a publié un Traité d'économie politique en 1803.  Toujours engagé en politique en plus de ses entreprises, il devint professeur et publia en 1828–1830 son Cours complet d'économie politique pratique.   En 1830, peu de temps avant sa mort, il fut nommé au Collège de France, où il occupa la première chaire d'économie politique.

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Jean-Baptiste Say (1767-1832)

Jean-Baptiste Say est le principal économiste classique français;  il fut également journaliste et industriel français du coton, l'un des entrepreneurs huguenots de cette industrie alors en pleine croissance.

Il est connu pour avoir élaboré la loi de Say ou loi des débouchés:  l'économie de marché, en situation de concurrence, est capable de s'autoréguler de façon spontanée:

« C’est la production qui ouvre des débouchés aux produits»

L'action étatique est considérée comme néfaste et inutile car , même si les déséquilibres temporaires sont possibles, les crises générales sont réputées être impossibles. Ricardo a repris cette idée.

Il est également l'auteur de la distinction et de la modélisation tripartite « Production, Répartition, Consommation » devenue un classique de la pensée en économie.  C'est ainsi qu'il divise son Traité d'économie politique.

Voici deux citations qui illustrent sa pensée: 

« Pour encourager la pêche de la baleine, le gouvernement britannique prohibe les huiles végétales que nous brûlons en France dans les lampes à courant d'air. Qu'en résulte-t-il? C'est qu'une de ces lampes, qui coûte à un Français 60 francs par année, coûte 150 francs à un Britannique. C'est pour favoriser la Marine et multiplier les matelots, dit-on, que chaque bec de lampe coûte aux Britanniques 90 francs de plus qu'en France. En ce cas, c'est multiplier les matelots par le moyen d’un commerce où l'on perd : il vaudrait mieux les multiplier par un commerce lucratif. »

« Un ouvrier laborieux, m'a-t-on dit, avait coutume de travailler à la lumière. Il avait calculé que, dans sa veillée, il brûlait une chandelle de 4 sous et gagnait 8 sous par son ouvrage. Un impôt sur les suifs et un autre sur la fabrication des chandelles ont augmenté de 5 sous la dépense de son luminaire, qui est devenu ainsi plus coûteux que la valeur du produit qu'il pouvait éclairer. Aussitôt la nuit venue, l'ouvrier est demeuré les bras croisés; il a perdu les 4 sous que son ouvrage lui pouvait procurer sans que le Fisc ait rien perçu au sujet de cette production. Une semblable perte doit être multipliée par le nombre des ouvriers d'une ville et par le nombre des jours de l'année. »

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