






Chacun d’entre nous habite dans une maison construite depuis quelques dizaines d’années, dans un ensemble urbain qui a plus d’un siècle, sur un continent qui date de quelques milliards d’années, longtemps après le Big Bang d’il y a treize milliards d’années.
Si j’exclus la Genèse, les théories modernes qui racontent le début du monde commencent toutes par ce Big Bang, cette extraordinaire explosion qui a fait éclater le noyau originel et qui a propulsé la matière dans le vide sidéral. On sait par Einstein que l’énergie et la matière sont en relation directe. Le premier moment de notre monde a donc été une explosion qui a dégagé l’énergie accumulée pour l’envoyer voyager dans l’espace sidéral sous la forme de matière. D’abord très primitive, cette matière s’est transformée pour remplir aujourd’hui toute la carte des éléments de Mendeleïev et on a même réussi à créer de nouveaux éléments, parfois éphémères.
Après Galilée, on a commencé à voir l’univers dans sa réalité, oubliant les songes des prophètes des millénaires précédents. D’autres chercheurs ont suivi, nous en apprenant davantage à chaque génération. En 1918, Edwin Hubble a utilisé le nouveau télescope du mont Wilson pour tracer une première carte du ciel, démontrant que notre univers était beaucoup plus âgé qu’on ne le pensait généralement. Il fut le premier à parler en termes de millions d’années.
Arno Penzias et Robert Wilson cherchaient une méthode pour recevoir les signaux très faibles du premier satellite de la National Aeronautics and Space Administration (NASA), Echo I. Recevant toujours des bruits non conformes, ils ont créé un modèle sur ordinateur pour les analyser et leurs résultats ont prouvé que c’étaient des signaux qui venaient du Big Bang. Ils reçurent leur récompense avec le prix Nobel de 1978. Ce concept de Big Bang date de moins d’un siècle et les savants disent que cet événement se serait produit il y a quelque treize milliards d’années.
20200109