J'ai un chagrin

J'ai un chagrin, un doux chagrin, mamie,
Que nul ne peut, ne peut savoir que moi.

Si tu voulais, mais cela est impossble,
Chercher plus loin que moi,
Je te prendrais en core plus loin que toi.

J'ai un chagrin, un doux chagrin, mamie,
Que nul ne peut, ne peut savoir que moi.

Tu es toute là, tendre et agressive aussi,
A t'exprimer pour me faire progresser par-delà
Du chemin que, tous deux, nous ne voulons pas.

J'ai un chagrin, un doux chagrin, mamie,
Que nul ne peut, ne peut savoir que moi.

Toi, par choix devant des réalités permanentes;
Toi, pour retrouver, en toi, ton espace vital,
Ta pleine mesure de sens et de sentiment.

J'ai un chagrin, un doux chagrin, mamie,
Que nul ne peut, ne peut savoir que moi.

Moi, par devoir devant la réalité cruelle
D'une situation qui a évolué au-delà de notre commun contrôle
Vers un absolu que jamais nous n'atteindrons ensemble.

J'ai un chagrin, mamie, un éternel chagrin,
Que je ne peux explorer jusqu'au fond
Pour le dépasser et y trouver la source
D'un espoir nouveau que pourtant je soupçonne.

20110508