






Déjà octobre. Septembre a passé très vite! L’automne est arrivé. Il fait un maximum de 15o aujourd’hui!
Je ne suis pas allé à Hong Kong, ni à Yinji, ni à Harbin. Je suis resté longtemps à Changchun, rencontrant des visiteurs étrangers. Et j’ai fait un triple voyage à Beijing, Tangshan et Jiaohe.
Et en me relisant, je vois que j’en ai écrit beaucoup sur si peu!
The First China Jilin –Norteast Asia Investment and Trade Expo
Du 2 au 6 septembre, c’était «The First China Jilin – Norteast Asia Investment and Trade Expo». L’entrée était gratuite, avec une grande sécurité. J’y suis allé deux jours pour rencontrer des gens en affaires et pour voir ce qui se fait en Asie du Nord-Est.
Il y avait les grands de l’économie : dans l’automobile, la mécanique, l’alimentation, le tourisme et dans toutes sortes de domaines variés. Aussi des petits marchands, attirés par la foule des visiteurs, qui vendaient leur camelote!
J’ai accumulé beaucoup de documentations, même si j’ai été très sélectif. J’ai surtout jasé avec beaucoup de personnes de plusieurs pays avoisinants, qui ont toutes plus ou moins le goût de changer leur existence; c’est le rêve américain du siècle passé, perdu par ceux-ci maintenant! L’avenir est en Asie du Nord-Est!
Une visite québécoise
Vers la mi-septembre, une amie québécoise est venue à Changchun. C’est une dame d’origine chinoise (Hong Kong) qui a immigré au Québec vers 1978. Elle s’occupe de marketing entre la Chine et le Québec. Elle est venue cette fois avec un industriel de St-Jean-sur-Richelieu, Max-Atlas, pour acheter des pièces. Effectivement, cet industriel semble avoir acheté pour dix millions US et posé les bases d’une alliance de co-production à plus long terme.
Cette dame est intéressée aussi au projet de pâtés de foie gras. Je lui ai remis la description du projet et nous avons jasé de choses et d’autres, quelques minutes le dernier soir avec son départ.
Un interprète
Je vous conte le reste et vous me direz ce que vous en pensez. Dans ce projet de pâtés de foie gras, j’ai des associés : un interprète chinois et une dame chinoise unilingue, laquelle est le lien avec le propriétaire de la ferme qui veut développer ce projet. Si le projet se concrétise, nous nous séparerons au tiers les fruits de notre collaboration, soit 3% du capital investi par le partenaire étranger éventuel, prévu pour dix millions US$.
Mon interprète me harcèle depuis longtemps pour savoir quand cette dame viendra à Changchun. Finalement, je lui dis qu’elle va venir. Et qu’elle est arrivée. Après avoir rencontré mon amie et fixé le rendez-vous pour le soir, veille de son départ, je le dis à mon interprète, précisant le lieu de la rencontre, soit le lobby de l’hôtel en question, pour qu’il invite la troisième intéressée.
Voilà-tu que celui-ci se présente à l’hôtel en après-midi, rencontre mon amie canadienne non prévenue et la dérange dans son travail, pour lequel l’industriel québécois doit la payer grassement!
C’est la première chose dont m’a parlé mon amie québécoise : qui est cette personne? Je ne savais pas. Quand elle m’a donné le nom, j’ai su!
Le personnage important
Je peux vous dire que, le lendemain, quand nous nous sommes rencontrés à trois, j’ai fait connaître mon désappointement à la dame chinoise, et à mon interprète! Celui-ci a eu le malheur de me dire qu’il était un personnage important. Je lui ai demandé qui était le plus important : le propriétaire de la ferme, nous trois ou mon amie québécoise? Je lui ai expliqué que nous n’étions rien sans mon amie québécoise, ni nous trois, ni notre propriétaire promoteur!
Je n’ai pas eu de nouvelles d’eux depuis lors. J’ai une alternative pour ce projet. Je vous en reparle si mon option est valable.
Un court voyage à Beijing
À la fin de septembre, je suis allé à Beijing pour un motif principal : mettre à jour mon visa expirant le premier octobre. Je prévoyais me rendre jusqu’à Hong Kong pour se faire au besoin.
J’ai donc pris le train de nuit le mercredi soir, 21, pour arriver à Beijing le lendemain matin.
Mon visa et mon billet de retour
Une amie espagnole m’avait donné une très bonne adresse et ce fut réglé en quelques minutes. Mon visa me permet donc de rester ici encore quelques mois.
De plus, je pensais devoir aller à Hong Kong pour ce visa; j’ai donc annulé le reste du voyage!
Ensuite, j’ai ajusté ma date de retour. Je reviendrai donc au Québec le 16 janvier 2006, vol Air Canada 112 venant de Vancouver qui atterrira à Dorval vers 22h.
Des rencontres
J’ai rencontré Rosaline avec qui j’ai jasé quelques heures. Aussi d’autres amis chinois ou occidentaux.
Il y a un magnifique café dans le quartier Sanlitun, une rue de bars, dans le district Chaoyang : The Tree. C’est un café belge, qui sert une bonne bouffe de café (pizza, salades, soupes…) et plusieurs bières importées. J’y ai rencontré un quatuor de Québécois le samedi soir. Des gens très agréables pour jaser… en français! Aussi un Argentin de Suisse et un Italien de Lille, France, rencontrés la veille, tous francophones!
Le dimanche, je devais rencontrer une Tchèque à l’Aéroport, mais je ne l’ai pas vue. Elle m’avait demandé, via Roseline, de m’occuper à Changchun d’un de ses amis chinois dans le commerce. Comme il est unilingue, je le ferai avec un de mes associés chinois.
J’ai pris une longue marche, durant toute l’après-midi du dimanche, jusqu’à la gare des trains pour revenir à Changchun.
Une excursion à Tangshan
Le samedi, j’ai fait une excursion vers Tangshan pour rencontrer un couple de Canadiens qui y enseignent. Ils sont dans la mi-vingtaine et ils ont la piqûre des voyages. Lui, Philippe, était au Bénin l’an dernier tandis qu’elle, Ariane, était au Brésil; tous les deux avec Jeunesse-Canada-Monde.
Ils m’ont apporté mes suppléments nutritifs, que je ne peux trouver ici et dont je fais une consommation industrielle. On a jasé alimentation parce qu’ils sont végétariens tous les deux. Ils ont commandé des mets sans viande, ni poisson, mais leur pâté contenait des crevettes. Ils devront s’habituer, parce qu’ici, le végétarisme est inconnu! Et les chinois disent toujours oui, même s’ils n’ont rien compris!
Pour aller de Beijing à Tangshan, par train, c’est un peu plus de 3 heures, passant par Tianjin. Le paysage est plat tout le long; les campagnes sont les mêmes qu’en Manchourie (Nord-Est) ou au Shandong : mais (sic), riz, parfois d’autres cultures, mais toujours en très petites quantités.
Le retour à Changchun
Je suis donc revenu à Changchun dans la nuit de dimanche à lundi, en train couchette de première classe. Des amis m’attendaient pour une autre excursion. Ils étaient près d’une camionnette genre autobus : une dizaine, dont un chinois qui vit en Californie et qui parle bien l’anglais, donc mon interprète pour le voyage.
L’excursion à Jiaohe
Jiaohe est une municipalité rurale, grande comme un comté québécois. La population est un peu inférieure au demi million d’habitants, ce qui est peu pour une municipalité chinoise.
J’explique que la gestion du territoire se fait en Chine comme au Québec. La Chine comprend 23 provinces, lesquelles se subdivisent en grandes municipalités comme nos MRC, qui incluent des villages, des comtés sans concentration urbaine et des petites villes d’environ 100,000 habitants (petit en Chine!). Il y a aussi des régions spéciales ou autonomes liées aux groupes minoritaires, on dit les réserves indiennes au Québec! Aussi quatre villes en dehors de ces structures : Beijing, Tianjin, Shanghai et Chongqing, les quatre plus grosses villes du pays.
Nous sommes arrivés vers 11h00. Comme l’attente se prolongeait à l’hôtel, j’ai demandé pourquoi. On m’a expliqué que c’était pour les réservations des chambres. J’ai alors su que je venais pour deux jours! Heureusement que je suis libre de mon temps!
< LuWenhua, la leader du groupe.
Une visite industrielle
Après le lunch, on nous a amené pour une visite industrielle. Une douzaines d’autobus transportaient les invités. On s’est arrêté assez vite, dans une zone agricole : un cultivateur passait par là avec son couple de bœufs attelés à sa charrette et d’autres animaux attachés à la file.
Cheng Rui, Zhong Yijian, Chen Deting, notre accompagnateur et mon ami russe Sergey.
Les troupes qui suivent la visite avec les guides.
Une rivière longe la ville : d’un côté, c’est la zone urbaine et de l’autre, la zone agricole. Du côté agricole ou nous nous trouvions, on prévoit un développement industriel, commercial et résidentiel sur 9 km2 d’ici 2020. Les officiers municipaux ont longuement présenté le projet en parlant dans un porte-voix, pendant que je faisais des photos du fermier et de son attelage ainsi que de la troupe des industriels attentifs.
Dans le dépliant que j’ai ramassé, il y a une liste de 56 projets de développement industriel pour la municipalité entière, allant des mines aux services municipaux.
Un cellier
Après ces discours, nous nous sommes retrouvés dans les autobus en route vers le cellier du pays : Changbaishan. Ce cellier a été construit vers 1936 par les japonais et fabrique un des meilleurs vins de Chine. Il contient des milliers de grosses barriques, plus hautes que moi! Certaines étaient vides, mais plusieurs remplies. On y garde le vin pendant trois ans pour le faire vieillir.
Entre les fûts, devant les prix et les produits disponibles.
Plus loin, j’ai vu qu’ils fabriquent aussi toutes sortes de sous-produits, jusqu’à l’alcool de vin que les chinois prennent pour se soûler dans les grandes occasions.
La cérémonie
Nous sommes revenus à l’hôtel pour une présentation officielle. En tant que rare blanc présent, j’ai été présenté au maire de Jilin, la ville voisine, invité d’honneur. Le seul autre blanc était un industriel russe de Vladivostok, Sergey, qui possède aussi une usine de fabrication de petits bateaux de plaisance à Jilin.
La salle de la réception pubilque, le maire durant la réception privée et le vin d'honneur.
Durant la cérémonie, un vin d’honneur fut servi. La dame qui m’invitait pour cette excursion était parmi les invités d’honneur parce qu’elle a investi pour une fabrication de stévia, créant des emplois agricoles et industriels. Le stévia est un arbuste qui donne des feuilles et des tiges dont on extrait une matière qui a un pouvoir sucrant 240 fois supérieur au sucre de canne, le tout sans calorie! C’est limité à l’usage en Amérique «grâce» au cartel du sucre!
Le souper et la soirée
Ce fut ensuite le souper à l’hôtel avant de repartir vers 19h pour une nouvelle visite, cette fois de la ville illuminée. Au retour, les gens se dirigeaient vers leur chambre pour la nuit : pas d’autres choses en vue! J’ai proposé d’aller fêter encore un peu. On est donc aller fêter à la chinoise : brochettes BBQ et bières!
Au total, pour le souper et la soirée, j’ai consommé environ 6 grosses bières! Mon record à date en Chine! Je dois vous dire que la bière servie ici contient normalement 3.5% d’alcool. Une grosse bière en contient donc moins ici qu’une petite québécoise. Et je ne parle pas de la Maudite de Charlebois!
L’excursion en montagne
Le lendemain matin, vers 6h, j’ai entendu mon cochambreur répondre à quelqu’un qui avait frappé à la porte. J’ai demandé pourquoi : le déjeuner était servi et on devait partir tôt! Douche rapide et je me suis habillé. Quinze minutes plus tard, j’étais au déjeuner. Retour à la chambre pour fermer ma valise et descente dans le vestibule pour attendre les autobus, avant de prendre finalement le nôtre!
Nous nous sommes ensuite rendus en montagne pour une fête de l’érable. Ils ont 5 ou 6 érables qui viennent rouges à l’automne et cela les excite!
Le spectacle
Il y avait quelques milliers de personnes, assises en rangées, portant une casquette jaune (comme dans ma rangée) ou rouge, attendant un spectacle. Nous avons attendu plus d’une heure! Le spectacle, de deux heures, était télédiffusé via CCTV-7, l’une des chaînes de la télévision nationale. Un bon spectacle, mais inégal. Le pire fut la prestation d’un groupe style américain : débraillé dans l’habillement autant que dans le bruit qu’ils faisaient. Les meilleurs : un quatuor d’hommes en redingotes. Beaucoup de chanteuses, dont plusieurs coréennes (c’est mon russe qui me l’a dit) et une autre qui faisait du lipsing, et des douzaines de danseurs et danseuses. Le tout avec un bon goût, si j’excepte les quasi américains et celle qui faisait du lipsing. C’était peut-être de vrais américains!
Le spectacle sera retransmis nationalement par le canal 7 de CCTV; les calottes jaunes appartiennent aux VIP; les grosses gommes ont pris la parole pour ce dourtes allocutions.
Après le spectacle, nous sommes allé marcher en montagne : un sentier avec des marches en granit, sur une pente extrêmement légère. Les chinois n’ont aucune notion d’écologie; ils ramassent toutes sortes de choses en forêt : des branches d’arbres ou d’arbustes, des fruits, des animaux (un avait une petite grenouille) et, évidemment, des feuilles très brunes ou rouges.
Le retour
Je marchais tranquillement et je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus personne devant moi. J’ai demandé par signe au chinois qui m’accompagnait, un des dirigeants de la ville, qui nous avait pris en charge dès notre arrivée la veille et avec qui j’avais trinqué souvent en soirée. Il m’a fait signe de redescendre. Ce que j’ai fait, lentement. Et j’ai rejoints les autres de l’autobus. Je les ai dépassés. Finalement, je fut le premier de retour à l’autobus!
Mon interprète, Wang Wei, et la soeur dela leader, Lu Wenqing.
D'autres amis de Lu, dont une journaliste et une médecin.
Finalement, l’autobus nous ramena vers un village ou les restaurants sont alignés le long de la route. J’ai compris pourquoi tant de restaurants : pour les touristes comme moi! Le lunch fut servi, comprenant surtout du poisson. En fait, cinq plats de poissons, avec quelques autres pour accompagner! Un grand luxe ici.
Les tables du souper pour le groupe.
Après le lunch et les adieux d’usage, notre chauffeur nous ramena à Changchun. Une heure de petites routes de campagne avant de rencontrer l’autoroute. Sur celle-ci, il fila à 180 km/h! On est rentré tôt.
En ville, notre chauffeur fit des détours pour déposer tout le monde chez soi. Je descendis à mon bureau.
La rencontre qui n’a pas eu lieu
En route, j’avais eu un appel sur mon cellulaire d’une amie canadienne qui voulait que je rencontre un gars haut placé dans l’administration gouvernementale.
Après quelques instants à mon bureau pour mettre ma ciné dans ma valise et prendre un fruit, je suis allé rencontré mon amie. Nous avons marché vers la résidence de son gars secrétaire du haut placé. Il habite un petit logement au rez-de-chaussée, deux chambres à coucher, petit salon et salle de bain, le tout sur environ 60 m2. Après les présentations et les jasettes de familiarité, il a demandé à mon amie qu’est-ce qu’il pouvait faire pour moi!
J’ai compris qu’il y avait méprise. Mon amie lui a demandé de lui parler en privé d’un cas différent. Ce qui fut fait. C’est une de ses connaissances, un brésilien dans la soixantaine qui avait un problème de visa.
Ensuite, elle demanda à cet ami si on allait rencontrer son haut gommé. Elle n’a pas compris la réponse, qui m’a semblé évidente. Pourquoi cet officier présenterait à son patron haut placé un individu qu’il ne connaît pas et à qui son intermédiaire ne fait pas assez confiance pour parler devant lui d’un cas si simple?
Nous sommes donc sorti et notre chinois s’en est allé avec sa fille rencontrer son haut gommé alors que nous filions du côté opposé vers un restaurant pour souper. Au cours de ce souper, j’ai expliqué à ma canadienne le ridicule de la situation qu’elle m’avait semblé ne pas comprendre!
Après le souper, j’ai pris un taxi et rentré chez moi, un mardi vers 21h, alors que j’avais quitté le mercredi précédent vers midi. J’avais fait trois voyages (Beijing, Tangshan et Jiaohe) en un et raté une rencontre!
20120824