






Juin et juillet ont été des mois de voyages et août s’annonce semblable! Corée, Beijing trois fois, Taishan… Je vous conte tout ça de long en large!
Ce sont aussi des mois humides, avec beaucoup de pluie. Juillet est le seul mois de l’année où il pleut plus à Changchun qu’à Montréal. Et 2005 est mouilleux en Chine : beaucoup d’inondations, mais pas à Changchun, ni à Beijing, encore moins au Mont Tai!
Mon voyage en Corée
À la fin de juin, je suis retourné en Corée pour mon visa. J’ai un visa de touriste avec multiples entrées en Chine; par contre, je dois sortir à tous les 90 jours pour rentrer! Je suis donc retourné en Chine pour activer mon visa. Pour le voyage, j’ai pris le minimum de bagages, fourrant le tout dans mon sac style sac d’ordinateur portable; j’ai voyagé léger!
L’aller
Le voyage pour aller a été pénible. J’avais hésité trop longtemps avant de me décider quand j’allais y aller et je n’ai pas pu avoir de billet de couchette parce que c’était la période de la fin de l’année scolaire et il y avait plein d’étudiants retournant chez eux!
J’ai donc fait le voyage Changchun-Dalian (20h25 jusqu’à 7h20) sur une banquette, dans un wagon bondé, avec une multitude de gens qui ont passé toute la nuit debout. De plus, comme on étouffait et que mon voisin d’en face avait fermé la fenêtre, je me suis proposé pour changer de place. J’ai eu de l’air, mais je me suis rendu compte à l’arrivée que j’étais soir de saleté.
Arrivé à Dalian, il pleuvait! J’ai donc déjeuné à la gare ferroviaire en attendant le beau temps pour aller à la gare fluviale. Après avoir acheté mon billet de traversée, je me suis payé un bon dîner, style buffet, dans un gros hôtel (Ramada Inn); j’étais le seul client à profiter de cet immense buffet, avec une dizaine d’employés à mon service! Ce fut le retournement dans mon voyage. À partir de ce moment-là, tout allait aller comme sur des roulettes. Il faut parfois se changer les idées pour voir les bons côtés de la vie!
Quand je dis que tout allait bien, c’est qu’il n’y a pas grand chose à raconter, tellement on aime raconter ce qui n’allait pas bien! L’embarquement s’est bien fait. J’ai admiré une paire de chinois jouer au ping-pong comme des professionnels. Ils se tenaient à plus de deux mètres de la table et se lançaient la petite balle avec un grand art! Impressionnant, dans la salle d’attente d’un traversier. Quant aux formalités, je vous en ai parlé en mai!
J’avais un lit, dont j’ai profité immédiatement pour un somme, avant même que le bateau ne lève l’ancre. Quand je suis allé dehors, on était sorti de la rade de Dalian. Et j’ai apprécié l’air du large. J’avais quelques livres, que j’ai continué à lire sur un banc du pont supérieur.
La traversée prend environ 16 heures, de 17h à 9h le lendemain matin. L’arrivée à Incheon, le port de Séoul, s’est fait aussi sans histoire, comme la traversée. J’ai demandé des informations au kiosque touristique et j’ai pris l’autobus en direction du centre-ville.
Incheon et Séoul
Je suis débarqué à la gare du métro. Par contre, comme je n’avais pas grand temps, je n’ai pas exploré le métro. Ce sera pour le prochain voyage. J’ai plutôt exploré le quartier avoisinant la station de métro, visitant aussi les galeries souterraines des boutiques. J’ai mangé du bon poulet, qui est de loin supérieur au poulet servi en Chine, sans rejoindre, loin de là, notre fameux St-Hubert. J’ai acheté quelques souvenirs pour mes amis chinois et je suis revenu par le même moyen.
Le retour
Au retour, le voyage a continué en première classe, sans problème. L’embarquement s’est fait avec rigueur. Les coréens ne se bousculent pas : ils attendent patiemment en ligne, personne n’ayant l’idée de passer devant un autre pour gagner un rang, comme le font les chinois chez eux.
La mer avait grossi par un vent d’ouest, défavorable donc. Le tangage et le roulis avaient augmenté comparativement à l’aller, sans être incommodant. Le lendemain matin, pour notre arrivée à Dalian, le brouillard nous attendait. Et nous avons attendu trois heures avant d’entrer dans la rade, à l’ancre au large.
J’en ai profité pour jaser avec un autre voyageur, Roh, coréen de cinquante ans, dans l’import-export à son compte. Il importe des céréales chinoises en Chine et y exporte des composantes électroniques : diodes… Il a déjà vécu quatre années au japon pour son travail, avec toute sa famille. Maintenant, il réside à Séoul et passe de longues périodes en Chine pour son commerce. On s’est tenu ensemble pendant toute l’attente sur le bateau, avec d’autres coréens qui se sont joints à la conversation par son intermédiaire en tant qu’interprète. On est associé, maintenant. C’est mon premier associé coréen.
Rendu à terre, il m’a invité à le suivre. J’ai rencontré une de ses employés avec qui il devait réglé un cas urgent, puis nous sommes allé dîner dans un bon restaurant de Dalian. Il connaît la place, y étant demeuré pendant un dizaine d’années auparavant comme représentant et gérant d’entreprises coréennes avant de passer à son compte. Il m’a présenté quelques-uns de ses amis et je l’ai quitté juste à temps pour aller prendre mon train.
Pour le voyage de retour en train, ce fut très agréable. J’avais une couchette et j’en ai profité. Il faisait chaud, mais l’air circulait suffisamment. Arrivé à Changchun, je filai rapidement chez moi pour une bonne douche avant de retourner en ville pour un rendez-vous d’affaire! La vie reprenait son cours normal.
Et mon visa est maintenant valable jusqu’au premier octobre, fête nationale des chinois!
Mon court voyage Beijing
J’ai fait un court voyage à Beijing les 14 et 15 juillet. J’ai pris le train de jour, parce que c’est une associée qui a acheté les billets! Je n’aime pas voyager de jour, parce que le train est plus lent, avec tous les arrêts en cours de route, et que je perds du temps. Je préfère la nuit, parce que je dors dans le train, ce que je ferais chez moi!
Je suis donc arrivé en début de soirée à Beijing. Je faisais le voyage avec deux jeunes qui y allaient pour travailler et, quant à mon associés, Yang Lin, dite Smile, pour apprendre le système Yager avec Rosaline. Par contre, Rosaline était en voyage au Guangdong pour l’instant; l’accueil par son secrétaire et homme à tout faire, monsieur Cao, fut de première classe.
Le lendemain matin, les deux jeunes sont partis pour explorer le marcher du travail et j’ai été m’acheter un billet de retour. Nous nous sommes retrouvés pour le souper et les jeunes m’ont conté leur première journée à Beijing. Pour de jeunes chinois, c’est une aventure agréable, malgré les 38o, l’humidité et la pollution!
Quant à moi, j’en avais assez et j’étais très heureux quant le train a démarré, vers 22h40! J’avais un billet de première et j’ai passé une très agréable nuit avant de retrouver mes affaires le lendemain, 16 juillet, à Changchun. Un court voyage, comme vous voyez.
Mon voyage à Taishan via Beijing
La semaine suivante, je suis retourné à Beijing, en route aller-retour pour Taishan. Et ce voyage fut autrement plus agréable.
Je suis donc parti par le train de nuit, le 20 juillet. Le lendemain matin, j’ai retrouvé Rosaline et Smile, et nous avons parlé de toutes sortes de choses pendant toute la journée, dans l’appartement de Rosaline, climatisé. À la fin de la soirée, après un bon souper, on s’est rendu à la gare via le métro et nos couchettes nous attendaient pour le trajet vers Taishan. Le trajet n’est pas long, uniquement 400km environ, mais le train fait de nombreux arrêts en route. Nous sommes débarqués à 7h20 à Taishan.
La montagne
Un ami nous attendait et nous a amené déjeuner. Ensuite, nous avons pu nous installer dans notre chambre d’hôtel et je me suis mis à l’aise en vue de l’expédition vers le mont Tai. C’est une des 4 montagnes sacrées de Chine et le plus haut pic au nord du fleuve Yangtze. Je vous réfère à ces adresses pour en savoir davantage sur le Mont Tai. Vous en trouverez certainement d’autres!
http://www.china.org.cn/english/kuaixun/74863.htm<
http://www.travelchinaguide.com/attraction/shandong/taian/mt_taishan.htm<
Notre ami, après un dîner avec nos hôtes, le couple diamant Lu, nous a amené sur le versant ouest pour la montée : une première partie en autobus, la seconde et la troisième en cabine téléphérique : un charme. Il faisait un temps plus nuageux qu’ensoleillé, mais le soleil se montrait parfois entre les nuages. En haut, à 1500 mètres, on avait souvent des nuages au-dessous de nous. C’est une drôle d’impression, celle d’être dans les nuages, physiquement!
C’était plein de chinois de tout âge, avec quelques touristes asiates et un seul blanc : moi! La montagne est très développée touristiquement : chemin en béton, rues complètes de magasins, incluant postes, restaurants, hôtelleries, souvenirs évidemment.
On a visité plusieurs temples dédiés à Confucius, le grand sage qui a influencé la Chine depuis 2500 ans! Il est revenu plus fort que jamais depuis la fin de la Révolution culturelle et surtout avec l’actuel gouvernement. Les fidèles font brûler des bâtons d’encens; quand je dis bâtons, c’est différent des petits bâtonnets que je connais au Québec; c’est quasiment comme des bâtons de base-ball!
J’ai passé une demie-journée très agréable en haut de la montagne, avec Smile, et je veux y retourner pour y passer au moins une nuit et voir le soleil se lever d’en haut! Ce sera pour une prochaine parce que cette expédition a été assez rapide. Nous sommes redescendu sur le versant est de la même façon : par téléphérique et autocar.
Le séjour à Taishan
Nous étions attendus encore par le même couple Diamant et leurs amis; ils nous ont invités dans un restaurant sur le flan de la montagne, d’où on voyait la ville. Le menu était commandé spécialement par Lisa, la dame Diamant qui nous invitait, et comprenait surtout des produits de la nature : herbes de la montagne, venaison sauvage, etc. Disons que la nourriture et les épices étaient les mêmes que je retrouve ailleurs, en Chine; par contre, ce n’était pas des produits d’horticulture, mais de simple cueillette, sauf la bière, évidemment!
Nous logions à l’hôtel Taishan, nom original, n’est-ce pas? C’était mon troisième séjour dans cet hôtel 3 étoiles, qui a dû briller davantage dans les années qui ont suivi sa construction, jadis! La nourriture est excellente et le service aussi. Et comme j’étais un invité, j’ai trouvé tout à mon goût. Je me suis procuré quelques fruits dans une rue voisine et j’ai passé un très agréable séjour.
Comme je n’ai pas suivi les conférences, entre les repas, j’ai surtout lu! Je relisais Emotional Intelligence, de Daniel Godeman. C’est un livre que je recommande à tous. C’est maintenant publié en livre de poche. Godeman explique la base scientifique de tous ces auteurs qui écrivent depuis un siècle sur la pensée positive, la motivation et le bonheur. Je l’avais lu avant de venir en Chine et quand j’ai retrouvé le livre dans une librairie de Beijing, j’ai sauté dessus! C’est un futur classique!
J’ai aussi profité de la présence de la petite fille de Lisa, la dame diamant. Elle est née en octobre dernier et je l’ai prise pour la première fois à Tianjin, il y a trois mois. Ici, nos retrouvailles ont été rapides. J’ai eu beaucoup de plaisir à la prendre et à la faire jouer. Elle me rappelait le premier été que j’ai passé avec Isabelle, en 1972!
Il y avait aussi des enfants de trois ans, la fillette de Wang Jia, et le petit garçon d’un autre couple. Ce petit garçon a des allures de tocson! Il a quand même présenté une petite récitation. Par contre, la petite de Wang Jia est très enjouée et très alerte par ses paroles et ses jeux.
J’ai donc passé trois magnifiques journées avec des gens très sympathiques et dynamiques.
Ma conférence
Au milieu de ce séjour, j’ai présenté ma première conférence de deux heures sur le système Yager en Chine. J’ai déjà présenté de courtes allocutions, toujours moins d’une demie heure, sur le système Yager ou bien sur mes raisons de bâtir le commerce en Chine. J’ai aussi présenté des conférences d’une heure sur d’autres sujets, toujours en anglais, parfois avec interprétation.
Cette fois-ci, j’ai une commande avec un sujet déterminé : le rêve et l’engagement ou Dream and Commitment<. Ce sont les deux première étapes su Système Yager, qui en compte huit. J’ai préparé ma conférence en récupérant mes notes, en français. J’en avais plus de 20 pages! J’en ai éliminé un bon tiers, puis je me suis mis à la retraduction en anglais. L’ironie, c’est que la plupart de mes notes ont été prises à partir de conférences données en anglais, mais j’écris généralement en français : je n’écris que ce que je comprends, et je comprends surtout en français!
Ce texte en anglais était encore trop long. J’ai dû en couper un autre tiers, ou plus. J’en ai parlé avec Rosaline à Beijing et Smile avait aussi sa copie pour préparer son interprétation ou traduction.
Quand est arrivé le temps de la présentation, il y a eu un retard d’une heure à cause d’un problème dans le système de son. D’ailleurs, le système a lâché durant la première partie de ma conférence.
Finalement, j’ai pu présenter mon exposé. Durant la première heure, je ne me sentais pas très à l’aise : 600 personnes essaient de suivre ce que je disais et ils ne pouvaient comprendre que lorsque Smile leur traduisait. Je n’avais pas tellement de réactions. J’étais aussi pris avec mes feuilles et le micro; ça devenait plus difficile quant j’écrivais au tableau, surtout quand j’effaçais, le tableau bougeant!
Au milieu de ma conférence, Lisa m’a envoyé un message, via Smile, demandant de faire davantage de liens entre le système en Amérique et en Chine. Cela m’a mis à l’aise et j’ai pu être plus dynamique dans la seconde partie de la conférence. D’ailleurs, le système de son fonctionnait parfaitement durant la seconde heure.
J’ai eu une commande pour la représenter. Je serai donc à Jinan dans deux semaines pour une autre conférence à des leaders et d’autres groupes veulent que j’aille chez eux présenter ma conférence, cette fois pour des associés de la base, pas seulement des leaders. Le groupe auquel je parlais est formé des 4% ou 5% qui ont déjà développé une bonne base dans leur organisation. Rosaline a probablement plus de 300,000 personnes dans son groupe, en Chine. Et son groupe s’agrandit tous les jours, en Chine et dans d’autres pays. Un grand avenir pour un bon conférencier!
Le retour via Beijing
Après cette expérience très enrichissante, j’ai pris le train pour revenir à Changchun. J’ai choisi de revenir via Beijing pour y rencontrer des gens qui sont intéressés aux affaires. Le tain que j’ai pris pour le retour était plus rapide que pour l’aller; je suis arrivé à Beijing à 5h30! Je me suis promené dans la ville en attendant mes rendez-vous. J’ai dîné avec une dame dans la trentaine, ancienne enseignante, qui est maintenant représentante pour des système de transmission sans fil.
En après-midi, j’ai rencontré Zhao Liming, qui m’avait initié à la Chine quant il était étudiant au Québec. Il est d’ailleurs devenu citoyen canadien! C’est lui qui m’a trouvé mon premier emploi chinois, lequel m’a amené à Changchun. Par contre, à son retour en Chine, Liming s’est établi à Beijing avec son épouse, une ex-actrice d’une grande beauté, et il s’active dans l’immobilier. Il m’a présenté deux de ses amis, un enseignant d’Anhui et un représentant dans les câbles de cuivre, de Tianjin. On a jasé une bonne partie de l’après-midi avant d’aller retrouver son cousin, bien placé dans l’administration gouvernementale, pour le souper.
J’ai dû les quitter assez tôt pour aller prendre mon train, qui quittait Beijing dès 21h13. Après un trajet sans autres histoires que celles de mes compagnons de cabine, je suis revenu à Changchun vers 7h et j’étais chez moi, avec mon épicerie de base, dès 8h30, heureux comme toujours de retrouver mes affaires.
Le bruit dans mon immeuble
J’ai croisé un belge flamand à mon arrivée; il demeure dans le même édifice, même escalier, un pallier plus haut. Il passe ses vacances ici, parce qu’il a marié une chinoise. Il m’a parlé du bruit. Je pensais au bruit de la construction du train léger-rapide, bruit qui m’a ennuyé pendant un gros mois, mais qui s’est effacé avant mon départ pour mon dernier voyage. J’ai compris un peu plus tard : on répare le logement du bas; ça martèle depuis mon retour : à la masse pour briser le plancher de ciment, déjà défoncé. J’en ai pour quelques jours, j’imagine.
Le nouveau cours du RMB
Durant mon voyage à Taishan, la banque centrale de Chine en a profité pour changer la façon de calculer la valeur du RMB ou yuan. Jusqu’ici et depuis des années, le RMB était établi avec une parité stable avec le dollar américain : un dollar américain valait 8.28 RMB. Avec la montée du dollar canadien versus le dollar américain, j’avais de plus de RMB à chaque mois depuis que je suis ici. En 2003, j’avais moins de 6 RMB pour un dollar canadien. Mon dernier change m’a donné. 6.7713 RMB pour chaque dollar canadien.
La Chine a donc annoncé une réévaluation immédiate de 2% du RMB, établi à 8.11 pour un US$. J’aurai donc moins de RMB pour ma pension canadienne le mois prochain.
À partir de maintenant, le RMB fluctuera en fonction d’un panier de monnaie. Je n’ai pas trouvé la composition de ce panier; j’ai même trouvé un texte de recherche du Canada qui dit qu’ils ne savent pas encore… Par contre, je pense que le RMB ne fluctuera pas trop, mais qu’il se maintiendra dans une moyenne des devises des principaux pays avec lesquels la Chine commerce. La Chine est le centre du monde! C’est Confucius!
Comme résultat, la bourse chinoise s’est mise à remonter, elle qui a atteint son creux de 8 ans récemment! Je pense que c’est le temps d’acheter des actions chinoises. Si vous préférez des placements particuliers, je connais quelques bons projets.
Mes cours
J’ai terminé mes cours de français.
J’ai terminé mes cours d’anglais par un examen. Je me suis montré magnanime : deux seuls échecs sur 68. Ma moyenne de présences était de la moitié de ce nombre!
Je continue mon apprentissage du chinois par l’écoute et quelques pratiques d’apprentissage autonome. Je déciderai en août ce que je ferai à l’automne. Je me cherche un professeur qui viendrait chez moi!
20120823