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Changchun, décembre 2007

By Bernard

Oui, c’est l’hiver qui est arrivé.  Le maximum s’est tenu sous zéro à Changchun depuis quelques semaines.  À mon retour du dernier voyage, je suis tombé sur un cm de neige, une vraie bordée à Changchun!  Et le fret qui se maintient dans les maxima de moins 4 à moins 7, toujours à Changchun, avec parfois un petit vent sibérien qui vous…

« Je pense, donc je suis »

C’est Descartes qui a rendu cette pensée célèbre.  J’ai le goût de laisser aller mes pensées voler lentement jusqu’à vous en ce début d’hiver.

La vie et la mort

Je pense à la vie que je mène ici, en Chine, plutôt que de vivre en Amérique, au Canada, au Québec!  Ça me rappelle deux définitions dont je ne me rappelle pas l’auteur :  « La vie, c’est le temps qu’on prend à mourir;  la mort, c’est le temps qu’on apprend à vivre! »  Ça me rappelle aussi cet autre dicton :  « Vivre sa vie et non mourir sa mort! »

Le bonheur

En partant de ça, je me demande comment on peut vivre quand on n’a pas de but, sinon de vivre!  Certaines personnes me disent qu’elles veulent être heureuses.  Ça ne me surprend pas qu’elles me disent ça, parce que dire le contraire serait vraiment terrible!  Et quand j’y pense, je pense que c’est terrible de le dire!  Deschamps a parlé du bonheur, qui se trouve toujours de l’autre côté de la rue;  et quand il est sur le même trottoir que soi, on change de côté de rue ou on a peur!

Donc, dans la vie, on veut être heureux et ce n’est pas original.  Par contre, si on n’a rien d’autre, on n’a rien!  Même un chien veut avoir une heureuse vie… de chien!

Le succès

J’écoute souvent un audio de Earl Nightingale, enregistré en 1956 :  « The Strangest Secret! »  L’idée a été reprise récemment dans un film, avec plus ou moins de succès.  Dans l’original, Nightingale définit la réussite ou le succès : « C’est la réalisation progressive d’un idéal de valeur. »  Selon lui, quand j’étais professeur de cégep, j’avais une vie réussie parce que je faisais ce que j’avais décidé de faire et que je le faisais bien.  Il donne d’autres exemples qui pourraient vous satisfaire, mais je me contente de celui-ci pour moi!

Nightingale dit aussi que je deviens ce que je pense.  Et il ajoute que la pensée ne perçoit pas le négatif.  Si je pense que je ne veux pas avoir d’accident, c’est ce qui arrive :  un accident.  Parce que je pense à un accident, même si je ne le veux pas!  Et vlan, me voilà dans le clos en avril dernier!

Être positif

Ça m’amène à un autre de mes auteurs favoris, Normand Vincent Peale, un preacher américain, l’apôtre de la pensée positive.  Peale donne , dans ses livres, l’innombrables exemples des résultats de la pensée positive.  Et je vous confirme que ça fonctionne.  Peut-être pas à 100%, mais ça fonctionne…

Be Do Have

Ou bien, selon l’expression québécoise : « J’me su fait avoir! »  Être, faire et avoir, les trois verbes auxiliaires.  C’est qu’il nous en vont voir de toutes les couleurs, et je ne parle pas de linguistique, mais de bonheur, de succès et de réussite.

C’est mon cadeau du temps des fêtes.  Je vous propose un jeu :  le jeu des auxiliaires.  Prenez trois feuilles de papier, d’assez grand format (lettre ou A4).  En tête de chaque feuille, écrivez un des trois verbes auxiliaires.  Ensuite, remplissez chaque feuille avec des choses que vous voulez être, faire ou avoir en 2008, ou plus tard.  Écrivez.  C’est le jeu.  Ensuite, serrez ces feuilles,  cachez-les pour que personne d’autre ne les trouve.

C’est tout.  On s’en reparlera en décembre prochain, quand je vous demanderai de relire ces feuilles…

Attention.  N’écrivez que des phrases positives.  N’écrivez pas que vous ne voulez pas d’accident;  sinon, vous ferez comme moi, au printemps dernier, et vous planerez dans un fossé!  Aussi, ne raturez rien.  Écrivez sans arrière pensée.  Ajoutez-en quelques jours après votre premier jet.  Ajoutez sans jamais en enlever!

Voilà.  Quand j’ai commencé à écrire, je ne savais comment cela allait se terminer.  Drôle d’idée, aujourd’hui.

Mon voyage

Passons maintenant à ce dernier voyage du début de décembre.  J’ai quitté Changchun par le train de nuit (pas original me direz-vous!) le dimanche 2 décembre.

Beijing

Arrivé à Beijing tôt le lendemain matin, mon premier objectif était de régler mon visa, qui expire le 25 décembre.

Il me fallait des adresses.  L’adresse de la société où je faisais affaire auparavant ne répond plus :  disparue!  Je me suis donc procuré le City Weekend, un bihebdomadaire qui présente les activités touristiques à Beijing;  je savais que les fournisseurs de visa annoncent dans ce magazine pour touristes.  Et j’ai trouvé quatre fournisseurs.

J’ai appelé en premier celui qui est géré par des Canadiens et Britanniques :  Y2150 plus le certificat de résidence, une formalité compliquée à obtenir pour moi.

J’ai ensuite rejoint Serena, qui fait affaire sans bureau local;  elle représente une agence du Shandong.  Ce sera Y1800, sans problème de certificat de résidence, dit-elle, mais 15 jours de délai à cause du transfert au Shandong.  On se met d’accord et elle m’envoie son employée, Judy.  Celle-ci me dit que ce sera Y200 de plus à cause de mon âge!  C’est la Chine!  Toute raison est bonne pour augmenter le coût après convention.  Je prends deux photos d’elle avant de la laisser partir avec mon passeport, parce que je veux ravoir ce passeport et comment la rejoindre, sans adresse connue!

Plus tard, Sunny m’a appelée, m’ayant pas répondu à mes propres appels.  Elle demandait Y2000.  Le quatrième que j’ai appelé, John, avait sa ligne téléphonique occupée et n’a pas rappelé.

J’aurai donc mon visa dans quelques jours;  il est prêt, à Beijing;  il ne me reste qu’à m’y rendre.  Ce sera un visa « F », pour affaires non spécifiques, pour six mois seulement, parce que les visas, à partir du premier août, feront objet d’un contrôle spécial à cause des jeux olympiques.  Si vous venez, faites votre demande de visa le plus tôt possible!

Les anciennes fortifications

À Beijing, je crois qu’il n’y a qu’une seule place où les anciennes fortifications ont été conservées, sauf quelques tours isolées.  C’est au sud est de l’ancienne ville, tout près de l’actuelle gare des trains.  Comme je loge par là, n’ayant pas d’électricité au logement de Rosaline, en revenant d’une rencontre, je me suis permis un détour pour voir ces fortifications.

C’est impressionnant, même si le haut des murs a été démoli par les constructeurs en recherche de bonne pierres.  Et j’ai compris maintenant pourquoi tant de rues et de stations de métro porte le nom de « porte », en chinois « men » à Beijing.  C’est que faire le tour du mur pour trouver une porte, c’est une bonne marche!  Les rues qui passaient par les portes étaient donc les plus importantes!

Qingdao

Je ne suis resté que deux jours à Beijing, le temps de régler cette affaire de Visa et de jaser avec quelques amis.  J’ai pris le train de nuit pour Qingdao où je suis arrivé le matin du 5 décembre.

Il fait beaucoup plus chaud à Qingdao, dans les plus 8 à plus 11, contre plus 6 ou plus 7 à Beijing.  Surtout quand je compare à Changchun!  Je vous ai déjà expliqué la géographie de Qingdao :  au sud, sur le bout d’une grosse péninsule entre deux mers, au 37e parallèle.  Je pense que c’est au niveau de la Virginie!

J’ai profité du beau temps pour visiter d’autres parties de la ville et surtout, jouir de la température!  J’ai entre autre revisité le quartier de la gare des trains.  Elle est reconstruite, du moins, sa structure est terminée.  On est à finaliser l’intérieur.  C’est très impressionnant, gigantesque.  Et c’est un bout de ligne, pas un nœud ferroviaire!  Je pense que les Chinois construisent en tenant compte du développement qui va continuer pendant quelques années.  J’ai hâte de l’utiliser;  actuellement, on descend à Sifang, l’avant-dernière station dans un quartier pauvre de la ville;  cette gare est vétuste et n’offre pas les services d’une gare de grande ville.

Jinan

Après Qingdao, je suis arrivé à Jinan le 8 décembre vers 16h.  J’ai pris une chambre à l’hôtel de la gare.  C’est mon premier séjour à Jinan sans l’escorte de Rosaline   Auparavant, elle, ou bien ses amis si fidèles, avaient tout préparé.

Je suis venu à Jinan pour assister à la conférence de Bill Quain, un écrivain américain.  La conférence s’est déroulée au Centre des Congrès de Jinan, adossé à un hôtel 5 étoiles où j’étais invité au banquet des VIP plus tard en soirée.

J’ai été déçu parce qu’il y avait un autre orateur, un gars qui parlait d’exercices physiques et de santé, mais qui m’a semblé faire beaucoup de fumée, pour ne pas dire que je trouve que c’est un fumiste!  Il a parlé pendant deux heures le matin et pire, il est revenu en après-midi.  Je ne vous parlerai pas de sa fumée!

Bill Quain

Bill Quain est un orateur impressionnant, surtout après qu’il eut dit qu’il est mi-voyant.  Je n’ai pas compris trop sa maladie, qu’il ne voit qu’en dehors d’un cercle!  Je ne suis pas ophtalmologiste!  Mais ça ne l’empêche pas d’écrire, ni de parler!  Il a déjà 18 livres à son actif, dont j’en ai lus déjà plusieurs.

Il a été pendant une trentaine d’années professeur de collège américain, l’équivalent de nos universités.   Il enseignait l’administration, surtout le marketing.

Il dit que sa vie a changé le 7 juillet 1993, précisément à 14h30.  Il prenait son lunch en compagnie de son épouse sur un quai, le long de l’océan, en Floride, après avoir présenté une conférence en matinée.  Ils ont vu passer tout près d’eux un gros bateau privé, lentement;  comme c’est un amateur de pêche et de bateaux, il a décidé, avec son épouse, que d’ici cinq ans, ils allaient vivre sur l’eau.  Et ils l’ont fait.

Je ne vous résumerai pas le reste de sa conférence, mais je veux vous présenter un autre aspect qui m’a fasciné.  Ce sont ses cinq étapes pour sauver du temps, selon son dernier lire :  Overcoming Time Poverty.   J’en ai reçu un exemplaire autographié par l’auteur, traduit en chinois, et vous pourrez probablement le trouver en traduction française au Québec.
1. Avoir un rêve écrit.
2. Trouver un emploi et le lâcher au plus tôt.
3. Développer une entreprise personnelle.
4. Développer de l’équité dans son entreprise.
5. Prendre sa retraite sur cet équité.

Une citation intéressante :
“If you want to have more,
Think like a store!”

Au banquet, après la bouffe, il a parlé pendant une autre heure, après la première heure en matinée et les deux autres heures en après midi, cette fois en s’adressant aux leaders des groupes de Rosaline et de quelques autres lignées des Yagers en Chine.  Il définit cette entreprise ainsi : « Business of Building Business Builders.”

Une dernière citation: “Fear is produced by taking our eyes out of the reward over the problem.”

Il était accompagné d’un ami, Michael, qui le suit partout pour l’aider dans ses déplacement à cause de sa vision affaiblie.  L’ami vit à Great Barrington, Vt, alors que Quain vit à Ocean City, NJ.

Retour directement vers Changchun

Après la conférence, j’ai retrouvé des associés de mon groupe du Shandong qui m’attendaient dans ma chambre :  Gao, Terry et Nancy.  Ils avaient un train vers minuit pour Dongying, le même train que j’avais pris avec eux lors d’un voyage précédent;  peu de jasette parce qu’ils ne parlent que peu l’anglais.

Le lendemain matin, je prenais le train directement vers Changchun où je suis arrivé vers quatre heure le lendemain matin :  presque 18 heures de train!

Le pire, c’est que j’ai attrapé un virus quelconque, ou une intoxication alimentaire dans cet hôtel 5 étoiles et que je me suis vidé, littéralement vidé durant ce voyage…  Et cela a continué durant la première journée à Changchun.  Au moins, j’étais dans mes affaires et la toilette avait un bol!

Je me suis remis avec un régime de bananes, seulement quelques unes, pas tout un régime!  Le lendemain de mon arrivée, je suis allé en ville.   Le surlendemain, je suis allé souper avec des amis.  Sans problème.  Mon système se remet rapidement!

Les fêtes

Ici, en Chine, peu de spécial pour les fêtes occidentales.  Ce sera différent pour le Festival du Printemps.  Je n’ai pas de programme déterminé pour l’instant.  Je verrai.  J’avais le goût d’aller dans le sud, mais comme je n’ai pas besoin d’y aller parce que j’ai mon nouveau visa, sans obligation de sortir, je ne sais pas si j’irai.  Je verrai!

Je vous souhaite un joyeux temps des fêtes et, malgré les accommodements raisonnables, je vous souhaite particulièrement un « Joyeux Noël »!